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Message de la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, 21 mars 2017 |
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La discrimination raciale est un poison qui mine les individus et les sociétés, perpétue les inégalités et nourrit la colère, l’amertume et la violence. La lutte contre le racisme et la discrimination sous toutes ses formes est un pilier de la paix et de la cohésion sociale, à plus forte raison dans nos sociétés de plus en plus diversifiées. A l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, l'UNESCO appelle tous ses Etats membres et partenaires à redoubler d’efforts pour construire un monde plus inclusif, plus solidaire et plus équitable.
L’un des meilleurs remparts contre la discrimination raciale est l’éducation, la conscience de l’inanité des pseudo-théories raciales, et la connaissance des crimes commis au nom de ces préjugés au cours de l’histoire. Dans cet esprit, l'UNESCO travaille avec les enseignants, les musées et les éditeurs pour tenter de combattre les stéréotypes qui stigmatisent les individus et les peuples, à raison de leur couleur de peau, origines ou affiliations. Car il ne suffit pas de connaître les méfaits du racisme – il faut aussi avoir les outils et les réflexes pour le combattre et le dénoncer partout où il se manifeste, sous quelque forme que ce soit, des petites humiliations ordinaires aux violences aggravées. Cette lutte commence dans l’esprit de chacun et doit être relayée sur tous les supports. L’UNESCO et le Musée de l'Homme organisent ainsi à Paris à partir du mois de mars l'exposition « Nous et les autres - des préjugés au racisme ». Avec les maires et autres acteurs de la ville rassemblés au sein de la Coalition internationale des villes inclusives et durables (ICCAR), l'UNESCO s’attache à développer des politiques pour l'inclusion urbaine, la non-discrimination et la diversité. En partenariat avec la Fondation Marianna V. Vardinoyannis et la Coalition européenne des villes contre le racisme, l'UNESCO a notamment lancé l'initiative « Des villes accueillantes pour les réfugiés » en vue de soutenir les autorités locales dans leurs politiques d’accueil. Le sport constitue également un puissant levier d'inclusion et c’est pourquoi l’UNESCO mène campagne avec la Juventus FC, la Radio PRISA et la Fondation Santillana, pour lutter contre le racisme dans le football, à travers les campagnes « #what color ? » « Sin respeto no hay juego » ou encore « #Together4InclusiveSport » avec le Centre pour la tolérance, basé à Moscou.
En période de crise économique et d’incertitude sociale, « l’autre » est toujours un bouc émissaire commode et la discrimination raciale une tentation dangereuse que savent bien exploiter les artisans de haine. Devant la montée des actes et de la banalisation des discours qui encouragent au racisme et à la haine de l’autre, l’UNESCO appelle à un sursaut citoyen pour transmettre les valeurs de solidarité, d'empathie et d'altruisme. Dans un monde de diversité, la compréhension et le respect de l’autre sont la seule voie possible. Construire des murs contre les autres, c’est souvent s’enfermer soi-même. Notre diversité est une force : apprenons à y puiser des ressources d’inventivité, de créativité et de paix. Lorsque nous respectons davantage les autres, nous nous respectons aussi davantage nous-mêmes.
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Thèmes connexes: , Agenda 2030 para el Desarrollo Sostenible, Cultura y Desarrollo |
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