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Dialogue interculturel=> Route de l’esclave

Le projet de l’UNESCO « La route de l’esclave » vise à briser le silence sur la traite négrière et l’esclavage, et à mettre en lumière de manière objective leurs effets, notamment les interactions entre les peuples concernés de l’Europe, de l’Afrique, des Amériques et des Caraïbes, et leur influence sur la culture, les connaissances, les croyances et les comportements des sociétés modernes. Le projet doit contribuer également à mettre en place une culture de la tolérance et de la coexistence pacifique des peuples, en encourageant la réflexion sur le pluralisme culturel, la construction de nouvelles identités et le dialogue interculturel. L’UNESCO lutte également contre les nouvelles formes d’esclavage en favorisant des campagnes de prévention adaptées aux cultures locales.

Proposé par l’Haïti et par un groupe de pays africains, le projet de La route de l’esclave a été adopté par la Conférence générale de l’UNESCO à sa 27e session, en 1993 (Résolution 27 C/3.13).

Les activités du projet La route de l’esclave ont été organisées autour de 4 programmes :

-	Programme de recherche scientifique s’appuyant sur un large réseau d’institutions et de spécialistes à travers le monde (lutte contre le racisme, la discrimination et la xénophobie)

-	Programme pédagogique et éducatif intitulé « Briser le Silence » qui s’appuie sur un réseau d’écoles associées à l’UNESCO.

-	Programme pour la promotion des cultures et des formes vivantes des expressions artistiques et spirituelles résultant des processus d’interaction générés par la traite négrière et par l’esclavage.

-	Programme de tourisme culturel pour l’identification, restauration et promotion des sites de mémoire de la traite négrière et de l’esclavage en Afrique, aux Amériques et dans les Caraïbes. Cela comprend l’identification et la conservation des archives – traditions écrites et orales – concernant la traite négrière (Projet des archives concernant la traite négrière) et le développement d’un tourisme de mémoire.

Durant les 10 premières années (1994-2004), le projet a obtenu des résultats significatifs. L’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de la Conférence internationale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance (Durban, 31 août-8 septembre 2001) et la proclamation de l’année 2004 comme Année internationale de commémoration de la lutte contre l’esclavage et son abolition ont été des étapes significatives pour le renforcement des synergies entre les diverses axes d’action du Projet.

Le 23 août éclate une révolte à Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti et République Dominicaine) qui serait décisive pour l’abolition du commerce transatlantique d’esclaves, a été désigné par l’UNESCO comme Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition dont le but est d’inscrire la tragédie du commerce transatlantique d’esclaves dans la mémoire de tous les peuples du monde.

Tenant compte du long chemin à parcourir pour atteindre les objectifs du projet et ainsi contribuer à une culture de paix, à la coexistence pacifique et à la compréhension mutuelle entre les peuples, on a élaborée une Nouvelle stratégie pour le projet de La route de l’esclave.

Le Bureau régional de la Culture pour l'Amérique latine et les Caraïbes de l’UNESCO, dans le cadre du projet et de ses programmes, a effectué un groupe d’actions dont les plus récentes sont :

-	Soutien au Réseau régional des institutions de recherche sur les religions afro-américaines.

-	Coordination et prise en charge de Portail du réseau régional des institutions de recherche sur les religions afro-américaines. .

-	Conclusion du projet Sites de mémoire de « La route de l’esclave » dans les Caraïbes latines