Fort Zoutman /Toren Willem III
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Introduction : Briser le silence, le cas d’Aruba
L’esclavage n’est pas une question très populaire à Aruba et l’esclavage à Aruba ne correspond pas à la vision de ce phénomène qui existe dans le reste des Caraïbes. L’esclavage des Africains à Aruba s’est étendu sur à peine trois ou quatre générations, de 1800 à 1863 environ. L’esclavage dans l’île s’est distingué de l’esclavage dans le reste de la région non seulement par sa durée mais également par son importance et sa sévérité. Les relations entre les races dans l’Aruba du XIXème siècle n’ont pas été déterminées par une économie de plantations et, par conséquent, par l’esclavage. Comme cela est expliqué dans ce rapport, l’esclavage à Aruba n’a jamais été associé aux grandes plantations ou à un segment afro-caribéen de la population opprimé économiquement, culturellement et racialement. L’esclavage est inhumain et ne peut être justifié, mais il existe différents niveaux d’inhumanité. On peut donc dire – à condition d’avoir étudié la question en profondeur et d’en avoir une juste compréhension - que l’esclavage et l’émancipation à Aruba ont été plus favorables que partout ailleurs dans les Caraïbes.
