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  PROJET "SITES DE MEMOIRE DES CARAÏBES LATINES"
 

ORIENTATIONS DU PROJET SITES DE MÉMOIRE DE LA ROUTE DE L’ESCLAVE DANS LES CARAÏBES LATINES

 
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Ce projet, qui  fait partie de la nouvelle stratégie du projet de la Route de l’esclave, a été mené à bien pendant la période 2006- 2007.

Son lancement a eu lieu dans le cadre d’une réunion organisée à La Havane, Cuba, du 17 au 19 mai 2006 et dont l’objectif principal était de définir les critères et une méthodologie d’identification et d’inventaire des Sites et des lieux de mémoire afin d’harmoniser le travail des chercheurs des Caraïbes latines (Cuba, République Dominicaine, Aruba et Haïti). 

Des experts provenant d’autres pays ont été invités à participer à la réunion en tant qu’observateurs afin d’initier les échanges d’expériences et de manières de voir et, à long terme, d’élaborer une mise en réseau des projets dans plusieurs régions.

I. La portée du projet

Ce projet tend à être interdisciplinaire dans la mesure où il concerne les valeurs matérielles et immatérielles et combine les approches anthropologique, économique et tient compte de la biodiversité. Il a pour objectif de préciser la notion de « Sites de mémoire » de la Route de l’esclave en intégrant les concepts liés à la Diversité culturelle, au Dialogue, au Développement et au Patrimoine, aussi bien matériel qu’immatériel.

Ce projet pilote, compte tenu de l’ampleur du travail, a revêtu un caractère évolutif et a été réalisé en plusieurs étapes.

Lors d’une première étape, qui correspond à l’actuelle période de deux ans 2006-2007, les sites de mémoire les plus importants des Caraïbes latines ont été identifiés.

Il était très important pour le projet de créer une forte synergie entre, au moins, deux conventions fondamentales : la Convention sur le Patrimoine de 1972 et celle relative au Patrimoine immatériel de 2003. La Convention sur le Patrimoine culturel sous-marin de 2001 a été également prise en compte.

La Convention de 2005 sur la Protection de la diversité des expressions culturelles constitue un cadre normatif important, surtout pour la diffusion et l’utilisation des résultats du projet, lors de ses étapes ultérieures, à travers des industries culturelles (artisanat, tourisme culturel, industrie audiovisuelle).

Par conséquent, notre objectif pour cette première étape du projet (2006-2007) était d'intégrer seulement les éléments immatériels liés aux sites de mémoire identifiés, ainsi que les chefs-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité qui ont un lien avec ces derniers, qui sont reconnus au niveau international et qui seront automatiquement inclus, d’après la Convention, dans les inventaires nationaux du patrimoine immatériel.

Nous proposons de limiter à cinq le nombre de sites à identifier dans chaque pays, plus ceux inscrits sur la liste du patrimoine mondial ainsi que les chefs-d’œuvre reconnus en 2001, 2003 et 2005.

 

II. Objectifs à court et à long terme, d’après les priorités de la nouvelle stratégie pour le projet de la Route de l’esclave

Objectifs à court terme (1ère étape, 2006-2007) :

1.   Identifier les sites et évaluer leur état de préservation, en encourageant la conservation et en tenant compte des conditions techniques et des compétences existantes dans chaque pays.

2.   Evaluer les conditions de promotion de ces sites en vue du développement de programmes culturels et/ou touristiques.

3.   Informer et sensibiliser les autorités locales afin d’assurer la protection du site.

4.   Créer un réseau d’experts/spécialistes des Caraïbes latines afin d’encourager la collaboration entre les chercheurs et les institutions spécialisées concernés (ce réseau, à long terme, aura la possibilité d’établir des liens avec des réseaux d’autres sous-régions latino-américaines ou d’un autre continent).

5.   Promouvoir l’inscription des sites de mémoire d’une valeur exceptionnelle des pays des Caraïbes latines sur la Liste indicative du patrimoine mondial.

6.   Renforcer la préservation des archives. Nous encourageons les experts du projet à travailler en étroite collaboration avec les services des archives des pays des Caraïbes latines concernés (par exemple, les Archives nationales de Cuba, qui ont organisé l’année dernière une réunion internationale sur la traite des noirs en collaboration avec le Département de communication de l’UNESCO) ou avec la Bibliothèque haïtienne des Pères du Saint Esprit. Cette mission pourra être menée à bien en étroite collaboration avec le Département de communication.

7.   Renforcer la préservation des traditions orales. Le Bureau de l’UNESCO à La Havane inclura, dans sa publication régionale ORALIDAD, des articles sur le thème de l’oralité et les sites de mémoire.

Objectifs à long terme (correspondant aux activités prévues pour les prochaines périodes de deux ans):

  1. Organiser des campagnes de sensibilisation (messages télévisés, brochures, la semaine « Education pour tous », etc.) et élaborer des outils pédagogiques.
  2. Organiser sur les sites de mémoires identifiés des activités comme, par exemple, des rencontres, des expositions ou des cours, afin de contribuer à une meilleure connaissance de l’apport de l’Afrique aux pays des Caraïbes latines; utiliser les sites de mémoire comme des espaces de promotion des cultures vivantes et des expressions artistiques et spirituelles.
  3. Préparer les dossiers de nomination des sites de mémoire des Caraïbes latines pour leur inscription dans la Liste du patrimoine mondial.
  4. Identifier de nouveaux partenaires pour soutenir le projet (d’autres agences des Nations unies, musées, des archives, institutions importantes de pays comme le Danemark, l’Espagne, les Etats-Unis, la France, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, etc.).
  5. Renforcer la coopération entre les secteurs et entre les agences sur le thème des Sites de mémoire dans les Caraïbes latines.

III. Les critères du travail de recherche 

1.   Identification du patrimoine matériel et immatériel à partir des sources d’information suivantes :

  • Documents écrits,
  • Souvenirs/témoignages de la population,
  • Lieux physiques reconnus, inscrits ou non,
  • Inventaires du patrimoine immatériel élaborés au niveau national,
  • Dossiers/plans d’action des Chefs-d’œuvre.

2.   Evaluation des lieux et des besoins de restauration/revitalisation, ainsi que des possibilités de promotion, à partir des critères suivants :
     

  • L’opinion justifiée du chercheur,
  • Les souhaits et les opinions de la population/communauté concernée,
  • Les projets des Comités nationaux,
  • Les soutiens et les programmes des autorités locales.

IV. Méthodologie et outils pour la 1ère étape du projet (2006-2007)

  • Chronogramme,
  • Modèle de formulaire pour l’enregistrement de l’information,
  • Modèle et format de texte,
  • Portée de la documentation à remettre,
  • Fiche des données techniques pour la publication multimédia.

V. Résultat final de la 1ère étape du projet   

  • Les fiches techniques des biens identifiés sur la base du formulaire pour l’enregistrement de l’information,
  • La publication multimédia élaborée sur la base du formulaire et des informations recueillies en format texte.