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ORIGINE DU PROJET "LA ROUTE DE L’ESCLAVE"

Origine

C’est sur proposition de Haïti et des pays africains que la Conférence générale de l’UNESCO a approuvé lors de sa vingt-septième session en 1993, la mise en œuvre du projet (Résolution 27 C/3.13). 


 
 
 

Soutenu par l’Organisation de l’Union Africaine (OUA) lors de sa 56ème session ordinaire à Dakar, le projet a ainsi été lancé officiellement lors de la première session du Comité scientifique international de "La route de l’esclave" en septembre 1994 à Ouidah (Bénin), une des anciennes plaques tournantes de la traite négrière dans le golfe de Guinée. Les Actes de Ouidah ont été publiés par les Éditions UNESCO en 1998 sous le titre "La chaîne et le lien: une vision de la traite négrière".
Si le concept de "route" exprime la dynamique du mouvement des peuples, des civilisations et des cultures, celui "d’esclave" s’adresse non pas au phénomène universel de l’esclavage mais, de manière précise et explicite, à la traite négrière transatlantique, dans l’Océan Indien et en Méditerranée.
Le projet "La route de l’esclave" a un triple objectif:

  • briser le silence en faisant connaître universellement la question de la traite négrière transatlantique et de l’esclavage, dans l’océan Indien et en Méditerranée, ses causes profondes, les faites historiques et les modalités d’exécution par des travaux scientifiques;
  • mettre en lumière, de manière objective ses conséquences et, notamment les interactions entre tous les peuples concernés d’Europe, d’Afrique, des Amériques et des Caraïbes;
  • enfin, contribuer à l’instauration d’une culture de la tolérance et de coexistence pacifique des peuples.

La nouvelle stratégie pour le projet La route de l’esclave

Le projet La route de l’esclave traite d’une tragédie qui a impliqué tous les continents et a provoqué des bouleversements considérables et dont les effets continuent d’affecter les sociétés modernes: la traite négrière, la déportation massive de millions d’Africains et leur mise en esclavage durant des siècles dans d’autres régions du monde. Les transformations globales et profondes qu’elle a induites expliquent en partie les configurations socioculturelles, géopolitiques et économiques du monde actuel.

Le projet a fait l’objet d’une évaluation externe au terme de ses dix premières années d’existence et peut être considéré comme un projet relativement jeune qui a encore un long chemin à parcourir afin d’atteindre son objectif ultime de briser le silence universel qui entoure cette tragédie, tout en contribuant à l’instauration d’une culture de la paix et à la coexistence pacifique entre les peuples.

La nouvelle stratégie à définir pour la seconde phase du projet devra tirer les enseignements de ces dix ans et répondre:

  • aux recommandations de l’évaluation externe effectuée en 2005;
  • aux recommandations formulées par les Etats membres lors de la 172éme session du Conseil exécutif de l’UNESCO et de la 33ème période de sessions de la Conférence générale;
  • aux propositions émises par le Comité scientifique international du projet lors de ses précédentes rencontres;
  • aux attentes exprimées dans les Etats membres, notamment lors de la célébration de 2004, Année internationale de commémoration de la lutte contre l’esclavage et de son abolition.

La nouvelle stratégie propose de se structurer autour de quatre points énoncés par le Directeur général dans ses observations sur le rapport de l’évaluation lors de la 172ème session du Conseil exécutif: l’amélioration de la gouvernance, le renforcement de l’intersectoralité, l’élargissement des recherches à d’autres régions et la mobilisation des fonds et des partenariats.

Elle préconise deux types d’interventions pour améliorer l’efficacité et l’impact du projet:

  • renforcer et approfondir les acquis du projet en adoptant de nouvelles approches et en privilégiant des actions  susceptibles de faciliter ce renforcement;
  • définir de nouvelles orientations et de nouvelles thématiques qui renforcent la portée universelle de la question.

I. Renforcement des choix stratégiques du projet

A. Les choix stratégiques

1. Les objectifs

La nouvelle stratégie conservera les trois objectifs définis pour le projet dont  l’évaluation externe du projet a confirmé la pertinence et la force fédératrice. Cependant, ces objectifs seront redéfinis comme suit, afin de mieux expliciter certains aspects sous-jacents dans l’ancienne formule:

  • briser le silence sur la tragédie de la traite négrière et de l’esclavage dans les différentes régions du monde, en faisant mieux connaître son ampleur, ses causes profondes, ses enjeux et ses modalités d’opération par des travaux scientifiques pluridisciplinaires;
  • mettre en lumière les effets de la traite négrière et de l’esclavage sur les sociétés contemporaines, en faisant mieux comprendre les multiples transformations et les interactions culturelles entre les peuples et les cultures que cette tragédie a générées;
  • contribuer à l’instauration d’une culture de la paix, à la compréhension mutuelle et à la coexistence pacifique entre les peuples, en favorisant notamment la réflexion sur le dialogue interculturel, le pluralisme culturel et la construction de nouvelles citoyennetés dans les sociétés modernes.

 2. Les axes et domaines d’action

La nouvelle stratégie conservera également les axes d’action qui ont été définis pour la première phase mais qui seront complétés et reformulés comme suit:

  • le développement de la recherche scientifique sur la traite négrière et l’esclavage;
  • le développement de curricula et l’élaboration de matériels pédagogiques en vue d’encourager l’enseignement de cette tragédie à tous les niveaux de l’éducation;
  • la promotion des apports de l’Afrique et des contributions de la diaspora d’ascendance africaine;
  • la promotion des cultures vivantes et des expressions artistiques et spirituelles issues des interactions générées par la traite négrière et l’esclavage;
  • la préservation des archives et des traditions orales liées à la traite négrière et à l’esclavage;
  • l’inventaire et la préservation du patrimoine culturel matériel, des lieux et des sites de mémoire liés à la traite négrière et l’esclavage et la promotion d’un tourisme de mémoire autour de cet héritage.

B.     Les nouvelles approches pour le renforcement des choix stratégiques du projet

Pour faciliter ce renforcement, la stratégie propose de nouvelles approches ou actions dans la mise en application des choix stratégiques définis pour le projet. Ces actions seront mises en œuvre avec la collaboration des unités centrales et les bureaux hors sièges.

1. Développement de la recherche scientifique

Durant la première phase, la recherche scientifique a été la matrice des activités du projet. Mais depuis, beaucoup d’universités et d’institutions académiques ont développé des programmes de recherche qui ont levé un ban du voile. Le projet qui n’a ni la vocation, ni les moyens d’un centre de recherche spécialisé, devra donc trouver une nouvelle niche lui permettant de faire prévaloir son avantage comparatif en tant que projet de coopération internationale. Il devra orienter son action vers le renforcement des réseaux d’institutions et de spécialistes et favoriser les échanges des connaissances.

Cependant, afin de combler certaines lacunes, le projet initiera des recherches sur les aspects les moins connus de la traite négrière et de l’esclavage.  A cette fin, il favorisera la création de nouveaux réseaux, notamment dans certaines régions du monde peu couvertes par le projet et sur certaines thématiques peu étudiées.

Le projet lancera une série d’études en Asie et dans le monde arabo-musulman pour mieux  faire connaître des faits historiques et des conséquences liés à la traite négrière encore mal connus.

Afin d’impliquer davantage de jeunes chercheurs et favoriser un nouveau regard sur la question, le projet mettra en place un programme de bourses de recherche, en étroite collaboration avec des universités et centres de recherche d’excellence dans les différentes régions. Ce programme permettra de développer des échanges entre ces institutions pour encourager l’initiation de projets de recherche d’étudiants intéressés par la question.

Dans cette nouvelle orientation, le Comité scientifique international du projet jouera son rôle le plus crucial. Il conseillera le projet dans le choix des thèmes de recherche à  explorer et des partenaires à associer, dans la validation des études réalisées, dans la sélection des projets de recherche à soutenir et dans la consolidation d’un consensus autour de certaines connaissances sur la traite négrière et l’esclavage.

2. Développement des curricula et matériels pédagogiques

La stratégie préconise de renforcer les actions du projet dans ce domaine crucial et de mieux traduire les résultats des recherches en programmes éducatifs afin de répondre aux besoins urgents exprimés par nos partenaires sur le terrain (enseignants, autorités locales, organisations de la société civile, médias). Deux approches seront suivies dans ce domaine :

(a)     Révision des manuels scolaires et des programmes universitaires
Encourager la révision des manuels scolaires des différents niveaux et des programmes universitaires en vue de donner une plus grande place à  l’enseignement sur la traite négrière et l’esclavage. Actions à mener:

-     élaborer un document stratégique destiné aux autorités nationales, notamment aux ministères, aux enseignants et professionnels de l’éducation chargés de l’élaboration des programmes, sur la nécessité et les modalités de la révision des manuels scolaires et des programmes universitaires;
-     engager des actions de lobbying auprès des ministères de l’éducation pour les engager dans cette direction à l’occasion des grandes rencontres/événements. Dans un premier temps, on commencera ce travail de sensibilisation avec les pays les mieux « préparés » tels que les pays de l’Union africaine, des pays des Caraïbes, de l’Amérique latine et de l’Océan indien et de l’Europe. Une démarche spécifique sera entreprise auprès de l’Union africaine pour le développement de curricula scolaires au niveau des sous-régions.

(b)     Elaboration de matériels pédagogiques
Traduire les résultats des recherches en matériels pédagogiques pour sensibiliser et éduquer les différents publics sur la traite négrière. Ces matériels qui s’adressent aussi bien aux milieux scolaires qu’aux communautés locales doivent utiliser les avantages des supports multimédia. Actions à mener:

  • définir un modèle méthodologique facilitant l’élaboration de ces matériels;
  • élaborer des exemples de matériels pédagogiques ciblant des sous-régions partageant certaines caractéristiques historiques : Amérique centrale, Afrique de l’Ouest, Océan indien. Ces matériels pourraient ensuite servir de base pour l’élaboration de matériels répondant aux spécificités nationales et même locales.

 3. Promotion des apports de l’Afrique et des contributions de la Diaspora

Le projet initiera une série d’activités (études, événements, rencontres, expositions, etc.) pour contribuer à une meilleure connaissance des apports de l’Afrique au reste du monde ainsi que des contributions des populations afro-descendantes à l’évolution de leur pays d’accueil mais aussi à celle de leurs pays d’origine à la suite des vagues de « retour aux sources ».

L’accent sera mis sur le transfert des connaissances, des savoir-faire et des technologies de l’Afrique dans le reste du monde et notamment  les Amériques et l’Océan indien.

Le projet contribuera également, à travers des actions de sensibilisation, au renforcement des liens entre l’Afrique et la diaspora issue de la traite négrière, dans le cadre notamment de la stratégie de l’Union africaine en direction de cette diaspora et à l’occasion de certains événements importants (Célébration du 50ème Anniversaire du Congrès international des Intellectuels et artistes noirs, 3ème Festival international des Arts nègres, etc.).

4. La promotion des cultures vivantes et des expressions artistiques et spirituelles

Le projet poursuivra ses activités pour faire mieux connaître et promouvoir les cultures vivantes et les expressions artistiques et spirituelles que la traite négrière et l’esclavage ont générées. A cette fin, le projet s’associera davantage à de grands événements culturels et artistiques mettant en relief ces cultures et expressions, tels que les festivals de musique, de cinéma, les célébrations et les commémorations de cette tragédie. Il renforcera l’utilisation de son label « Projet associé à la route de l’esclave » pour soutenir ces événements et leur donner plus de visibilité.

Il mettra l’accent sur les aspects les moins connus de ces cultures et expressions, notamment celles nées du dialogue et des interactions entre les Africains et les populations amérindiennes.

Il s’attachera à analyser les modalités de ce processus d’interculturalité qui a pu défier les préjugés et les politiques de ségrégation et son impact sur la construction des identités dans les sociétés modernes. Le projet s’intéressera aux interactions en œuvre dans ces sociétés aujourd’hui et notamment aux nouvelles cultures et expressions contemporaines qui se nourrissent des héritages de la traite négrière et de l’esclavage.

5. Préservation des archives et des traditions orales

Le projet poursuivra la collecte et la préservation des traditions orales et réalisera de nouvelles études dans d’autres pays, notamment en l’Afrique orientale et australe, en Afrique du nord, dans les Caraïbes, en Europe et en Asie.

Outre leur publication dans la collection UNESCO intitulée Mémoire des peuples-Route de l’esclave, les résultats seront également  mis sur des supports numériques multimédia pour faciliter la conservation, la dissémination et la promotion de ces traditions orales.

Ces résultats seront également utilisés dans l’élaboration de matériels pédagogiques. Ils serviront enfin à l’identification des sites et lieux de mémoire dans les pays concernés.

Le projet renforcera ses efforts pour l’identification, la préservation et l’utilisation des archives écrites et iconographiques relatives à la traite négrière et l’esclavage. A cette fin, de nouveaux partenariats fructueux seront établis avec les centres d’archives, les bibliothèques, les musées et les collections privées.

Le projet facilitera l’échange d’expériences et de matériels entre les musées et centres d’archives de certains pays possédant des fonds d’archives importantes, tels que Cuba, le Portugal, le Royaume uni, la France, les Etats-Unis, avec des institutions similaires de pays d’Afrique, notamment dans le cadre des commémorations des abolitions en 2007 et 2008.

Le projet renforcera sa coopération avec les organisations internationales et régionales des professionnels d’archives pour les sensibiliser à la nécessité de faire mieux connaître ces sources et faciliter leur accès aux chercheurs.

Il procédera à la numérisation des iconographies dont il dispose et l’intégrera dans son site Internet pour en faciliter la consultation et l’utilisation selon les conditions définies.

6. l’inventaire et la préservation du patrimoine mondial et matériel, des lieux et sites de mémoire

En coopération avec le Centre du patrimoine mondial, le projet poursuivra  la mise en œuvre du programme conjoint UNESCO-OMT (Organisation Mondial de Tourisme) concernant l’identification, la préservation et la promotion, à travers un tourisme culturel approprié, des sites, bâtiments et lieux de mémoire liés à la traite négrière et à l’esclavage. Sur la base des inventaires déjà réalisés en Afrique (centrale, lusophone et de l’ouest), le projet lancera ou favorisera des inventaires dans d’autres régions de l’Afrique (Afrique de l’est et australe), dans l’Océan indien, dans les Caraïbes, dans les Amériques et en Europe. Une étude proposée servira  à faciliter les actions suivantes:

  • établir des cartes géographiques des sites, bâtiments et lieux par région et par pays concernés;
  • constituer des itinéraires de mémoire pour favoriser un tourisme culturel;
  • encourager la préparation de propositions d’inscription de sites, pour la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, liés à la traite négrière;
  • encourager l’extension et ou la modification des sites déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial avec la traite négrière,  afin d’assurer une meilleure représentation sur la Liste;
  • encourager les Etats Partis à la Convention de 1972, à proposer des sites en série ou des itinéraires culturels liés à la traite négrière et à l’esclavage.

En collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et la Division du patrimoine culturel (CLT/CH/ITH), le projet contribuera à mieux faire connaître les liens étroits avec la traite négrière de certains sites, bâtiments et lieux  inscrits sur la Liste du patrimoine mondial qui malheureusement ne les mentionne pas comme tels.  Cette révision de la description des sites tant sur le web du Centre du patrimoine mondial que dans les publications de l’UNESCO se ferait en consultation avec des Etats Partis. Ces informations contenues dans les descriptions des sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO sont importantes et participent  à briser le silence sur la tragédie de la traite négrière.

II. Les nouvelles orientations du projet

En réponse aux recommandations de l’évaluation externe, du Conseil exécutif de l’UNESCO, aux attentes exprimées dans les Etats membres, notamment de la célébration de 2004, Année internationale de commémoration de la lutte contre l’esclavage et de son abolition et aux décisions de la 33ème session de la Conférence générale, la nouvelle stratégie préconise de nouvelles orientations:

A. Elargir les zones géographiques

Afin de montrer l’universalité de cette tragédie, le projet, qui avait mis l’accent sur la traite transatlantique pendant la première phase, élargira ses activités aux régions suivantes jusque là peu couvertes :

  • Le Monde arabo-musulman: Actions à mener:
  • réalisation d’études pour compléter les recherches existantes sur la traite transsaharienne et orientale;
  • lancement d’activités d’information et de sensibilisation (rencontres, publications, expositions, communications) pour contribuer à briser le silence en pesant dans cette région;
  • établissement et renforcement de réseaux de recherche sur la question.

L’Asie: Actions à mener:

  • réalisation d’études pour compléter les recherches embryonnaires sur la traite, ses conséquences, et sur la diaspora africaine en Asie (sous-continent indien, extrême orient) en collaboration avec le réseau TADIA;
  • lancement d’activités d’information et de sensibilisation pour contribuer à briser le silence en pesant dans cette région;
  • établissement et renforcement de réseaux de recherche dans cette région.
  • L’Amérique andine: Actions à mener:
  • réalisation d’études pour mieux comprendre les interactions culturelles entre les Africains et les populations amérindiennes;
  • lancement d’un projet pilote à Esmeraldas et son extension à d’autres régions pour faire connaître le dialogue interculturel afro-amérindien dans leur résistance commune contre l’esclavage et la colonisation. 

B. Introduire de nouvelles thématiques

Les thématiques suivantes seront introduites pour appréhender d’autres  implications de la traite négrière et de l’esclavage qui sont encore peu explorées :

  • Les conséquences psychologiques de l’esclavage: Actions à mener:
  • réalisation d’études sur les traumatismes hérités de cette tragédie et sur ses conséquences sur les comportements individuels et collectifs des populations afro-descendantes;
  • organisation d’une conférence au Canada pour faire le point sur les connaissances sur cette question;
  • sensibilisation des autorités nationales sur la nécessité de formations des professionnels de la santé et socio-éducatifs répondant à ces types de séquelles psychologiques de l’esclavage encore très vivaces.

 

  • Lutte contre le racisme et les discriminations: le projet a contribué à la reconnaissance par les Nations unies de l’esclavage « comme un crime contre l’humanité » lors de la Conférence mondiale contre le racisme de Durban en 2001. Il participera donc à la mise en œuvre de certaines recommandations de la Déclaration et du plan d’action de cette conférence, tel que mentionne la Stratégie de l’UNESCO contre le racisme et la discrimination adoptée en 2003 par la Conférence générale. Actions à mener:
  • participation à des événements d’information et de sensibilisation sur la déconstruction des théories et des préjugés racistes qui nourrissent encore les discriminations contre les populations d’ascendance africaine;
  • organisation de rencontres sur la gestion de la pluralité des mémoires et la formulation des politiques appropriées dans la construction des nouvelles identités et citoyennetés dans les sociétés modernes.

III. Mise en œuvre de la nouvelle stratégie

Les moyens limités mis à la disposition du projet ne suffiront pas à réaliser toutes les actions définies plus haut. Il sera important pour le projet de définir une nouvelle politique active pour renforcer la collaboration d’autres partenaires et mobiliser d’autres moyens.

A cette fin, les actions suivantes seront développées:

  • la clarification des rôles et responsabilités des différents acteurs et partenaires du projet : Secrétariat de l’UNESCO, Comité scientifique internationale, Comités nationaux, Commissions nationales pour l’UNESCO, etc.;
  • une stratégie de communication et d’information pour faire mieux connaître les activités et les réalisations du projet auprès de différents publics et dans les différentes régions (stratégie en voie d’élaboration);
  • une stratégie de mobilisation de fonds extra-budgétaires pour financer certains de ses programmes par des partenaires extérieurs (en voie d’élaboration);
  • le  renforcement de l’intersectoralité au sein de l’UNESCO pour une meilleure coordination et la rationalisation des moyens et des compétences disponibles dans les secteurs/départements concernés : création d’un groupe intersectoriel;
  • le renforcement de la coopération avec les autres agences du système des Nations unies pour une meilleure synergie.